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07 03 2011
Elle va venir,
Dernière nuit, dans ce dortoir,
Entre ronfleur et cafardeuse,
Où maintes fois, quand vient le soir,
Triste mal de mère me creuse.
Demain, je vais revoir Maman,
Alors pour elle, un bouquet mauve,
J'irai cueillir dans un moment,
De cyclamens sur le « Mont Fauve ».
Parsemées à travers buis,
Les fleurettes ornent la mousse.
Mais l'une, là-haut me séduit,
Attire mes doigts vers sa pousse.
Aïe! Une bête m'a mordu!
Oh mon dieu, c'est une vipère!
J'ai peur, j'ai froid, je suis perdu!
Je crie <<Maman>>, tombe à terre.
Mes yeux s'ouvrent sur un lit blanc.
Une main frôle mon visage.
On a déposé sur mon flanc,
Un bouquet mauve au vert feuillage...
Pierre
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14 12 2010
Tristesse,
Tu me regardes, sans me voir,
Je vois bien que tu me regardes;
Perdue sans bien le savoir,
Tu avances vers moi, hagarde.
Ton visage manque d'éclat,
N'est plus que l'ombre de lui-même.
Tes yeux mouillés supplient, si las.
Ton sourire s'est teint de blême.
Le chagrin, de ton coeur s'éprit;
Sinistre amant couronné Roi,
Il jette à ta face mépris,
T'abuse; dévore sa proie.
Je prends ta main, prie le Ciel;
<<Du bonheur, dis, en-as-tu trop?
Une douceur, un peu de miel?
Dieu, apaise un tourment si gros!>>
Pierre
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15 02 2011
Duvet froid
reprise 1
Parée d'un manteau de Zibeline,
Dame-Nature offre à nos yeux rêveurs,
Une toile blanche avec sa colline,
Hérissée d'arbres tristes en pleurs.
Ployant sous le poids de l'épaisse couche,
Le Saule s'incline vers le ruisseau.
La Ronce, douce comme laine, louche
Vers l'onde vive agitant son berceau.
Aux premiers rayons d'un pâle Soleil,
Un essaim bleu de mésanges, sur l'auge
Picore, qui saindoux, qui fruit vermeil,
Aidé du Pinson surgi de la sauge.
Non loin de là, se cache « gros matou »,
Prêt à fondre sur ces boules de plume;
On voit bien au sol, leurs traces partout,
Petits pas légers gommés par la brume.
Passe le temps en chaumière assoupie,
Que l'âtre réchauffe d'un ardent feu.
La nuit tombe, enfile son « queue-de-pie »,
Invite à son bal,le riche et le gueux.
Pierre
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16 02 2011
Belle saison (2)
Comme un chasse-neige, le vent d'hier,
Poussait devant lui, pleine étrave,
Un monceau de nuages, pas peu fier.
<<Hiver, ce matin, l'heure est grave!>>
<<Pour toi rude saison, sonne le glas!>>
Fini givre, neige et froidure;
Le Printemps a bu le dernier verglas,
Laissant s'éveiller la verdure.
Au coeur des buissons encore endormis,
La vie renait , et chaque branche
Bruit du « cui-cui » des petits amis,
Qui, sur le froid, prennent revanche.
Dans l'herbe rase, aux touffes clairsemées,
S'ouvrent les premières fleurettes;
En bouquets, violette à bien-aimées;
En chapelets, à effeuiller les pâquerettes.
Le Forsythia jaillit, vêtu de jaune,
Exhibant l'or de ses boutons,
Au pourpre Cognassier servant de trône,
A ces rois, unis en deux tons.
Pierre
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20 01 2011
Ma plume
Au temps de nos premières leçons,
Écoliers, apprenions la lecture.
Le Maître, à sa classe de garçons,
Au tableau, ébauchait l'écriture.
Article, verbe, ensemble de mots
Mêlés, se bousculaient dans nos têtes.
Nous devions alors, sages marmots,
Marcher sur la trace des poètes.
Pleins et déliés, vêtaient le calcul,
Autant que le français en dictée.
Un chiffre erroné, résultat nul;
Un p inversé, phrase gâtée.
Ces souvenirs d'enfance si forts,
Ancrés, retenus comme prières,
Me lient aux lettres sans efforts.
Et coulent mes vers, claires rivières.
Pierre
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09 12 2010
La buse
Une buse, à la cime d'un If, guette;
Son garde-manger, de neige est recouvert.
Plus le moindre mulot en goguette,
Ne se risque dehors, c'est le blanc Hiver.
Tel une chouette que le jour effraie,
L'oiseau crochu tremble du bec.
Qu'espère-t-il sur son minaret?
Une carcasse, pourquoi pas un steak?
Plus droit et silencieux qu'un hibou,
J'observe la scène, dont j'ignore la trame.
Pauvre rapace, émigré tel un marabout,
S'est posé, a échoué son kilogramme.
<<Faut-il, volatile, qu'affamé tu sois,
Pour t'aventurer ici, chez l'homme?
Rien pour toi ici, aucune proie!
Abandonne, et regagne ton home!>>
La Mamie en bas, du mur s'approche,
Y dépose pitance aux avides mésanges,
Disparaît. Soudain, une ombre embroche
A pleines serres,ce repas étrange.
<<Non, point de miettes>>, me dira la dame,
<<Un peu de viande, à mon amie, la buse.
Les frimas, depuis trois ans, l'affament;
Je la nourris, je l'aime plus qu'une muse!>>
Pierre
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26 Mars 2008
Pâques,
Tombe la neige, ciel s'effiloche;
Temps de froidure à chausser galoches;
Blancs flocons virevoltent, midi approche,
Et « Pâques aux tisons » sonnent les cloches.
Ce Dimanche,aux vertes cachettes, adieu!
Qui un buis, qui ce vieil arbre creux,
Se refermaient, et abritaient les oeufs
En chocolat, à découvrir, trésor fabuleux.
Aujourd'hui, de Noël semble le décor,
Pour un joyeux traineau venant du pôle-nord;
Alors, blotti dans ce manteau neigeux, tu dors,
Petit lapin de cacao; couves, poule aux oeufs d'or.
Je vous imagine bambins, mués en lapons,
Prêtant l'oreille vers l'église, au son du carillon;
Il tintera joyeux, accompagné du gros bourdon,
<<Ding, dong,allez les petits! Cherchez,à tatons!>>
Pierre
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15 Décembre 2002
La rivière « Vidourle » est devenue folle...
Chère Madame,
Nous étions , dans votre petit mas de Lunel,
Enchantés, ravis, comme en lune de miel;
Vous, chère hôtesse, nous rendiez vie belle;
Nous reviendrons, rêver sous votre ciel.
Songeant alors, au Vidourle en furie,
Nous avons pour Vous, tellement frémi.
Espérant qu'à présent, il soit assagi,
Et vous laisse enfin reprendre vos esprits.
Admirez, du château d'Arlay le beau paysage,
Paré du givre hivernal; splendide image
De notre coin de France, aux mille visages,
Point sublime dominant notre village.
Mais en Été dans le Midi, soleil est roi,
Préféré aux frimas, bien facile choix;
Il éclaire, illumine les jolis minois;
Rend heureux, procure tant de joies.
Tenez bon! Ne cessez d'être charmante,
Même si la colère des cieux vous tourmente.
Que Dame Nature soit pour Vous clémente,
Et que cette année finissant bien, se repente.
Pierre
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22 novembre 2010
Village au fond de la vallée
Devant moi, l'asphalte déroule son ruban,
Route ondoyant de gauche à droite,
Sur la trace des moines. Un vieux banc
Invite au repos, par cette chaleur moite.
Il trône ici depuis bien des lustres,
Reposant le pèlerin marchant sur Baumes.
Et de sa pierre patinée, quelle vision illustre!
Aux pieds meurtris, bien adoucissant baume!
L'endroit semble fendu par Durandal,
Comme un passage ouvert à travers monts.
De hautes falaises toisent ce fief féodal,
Et montent la garde contre diable et démons.
L'église en sentinelle, arrête le visiteur,
Me rafraîchit sous son lourd toit de lauzes;
Je prend mon temps, contemple avec lenteur,
Ce bas-reliefs, où un ange prend la pose.
Puis, reprenant le chemin, vers le village avance ,
Foule de mon pas enhardi, le dédale des rues.
L'abbaye m'accueille dans un religieux silence.
On entend à peine dehors, le flot de la Seille en crue.
Fermant les yeux, je crois voir la grand-messe;
De la crypte, monte un chant grégorien.
Bientôt, les cloches sonnent après confesse.
Mon âme alors s'envole, je ne crains plus rien.
Pierre
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05 octobre 2010
« Reine d'Angleterre »
Tu es le prestige de mon jardin;
Emblème florissant, posé sur du vert;
« Queen Élisabeth » est ton titre mondain ;
Moi, je t'appelle, « le Roi », et ose quelques vers.
Qui croirait que tu n'es pas d'ici?
A voir le buisson que tu as formé.
Pourtant, déraciné tu es, fièrement endurci,
Par une terrible épreuve, qui te verra,sublimé.
Ta deuxième vie, naitra d'une mort;
Celle de ta maîtresse, Edith, ma mère.
Au moment de laisser la maison, sans remord,
Que sauver de chez nous, qui, ne soit chimère?
Un « solitaire » dormant, caché en son coffret,
D'où il sortirait, l'espace fugace d'une fête?
Je veux un témoin vivant, effaceur de regrets;
Une fleur, quelle fleur? Des oeillets de poète?
Je t'ai bien remarqué, même envisagé;
Mais tes racines, tes veines, ton sang?
Papa t'avait planté, côté salle à manger;
J'étais alors bien jeune, encore adolescent.
Mes yeux ne peuvent se détacher de toi;
Aussi, j'implore pardon, pour l'atroce blessure,
Que ma main ,en taillant, inflige à ton bois;
Je t'arrache de feu, notre terre, pour un autre futur.
Un matin d'Automne 1993, t'accueille à St Germain;
Le sol fraîchement préparé, me donne le « LA »,
Et je t'installe, délicatement de mes mains,
En pleine verdure, à deux pas du mauve Lilas.
Ce matin d'Automne 2010, je ne regrette rien;
A te voir, couvert de roses magnifiques, et embaumant;
Toi, l'exilé c'est vrai, mais tu te portes si bien.
Et t'admirant, je crois voir, penché sur toi, MAMAN.
Pierre
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17 juin 2010
Tombe la pluie,
Dis-moi Juin, oh dis-moi,
Que t'arrive-t-il donc?
A vouloir imiter de Mai, le mois,
Aussi fade que 30 jours quelconques?
Comme un Automne avant l'Été,
Guère, nous auras-tu souri,
Avec tes pluvieuses averses précipitées;
Voici donc un temps bien pourri!
De bien mauvais augures pour demain;
L'année s'approche de la mi-temps,
A fait , cahotant, la moitié du chemin,
Et nous grelottons au froid de ce Printemps.
Nous pourrions, les yeux fermés, croire
Que l'Hiver pointe avec ses bûches;
A brûler dans l'âtre de suie noire,
Et celle du dessert arrosée d'un vin en cruche.
Le soleil, tapi derrière les nuages,
Peu fier, tente une percée en vain;
Une armada de cumulus, horde sauvage,
Déboule et écrase l'astre divin.
Sur la pelouse drue, bien verte,
Mes pauvres roses pendent au sol;
Leurs pétales jonchent l'herbe, inertes
Écrivant une triste partition en ut, en sol.
Pierre
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14 Février 2006
Mon domaine
Bientôt 28 ans se sont écoulés,
Quand un jour, ici je m'aventurai;
Quelques maisons édifiées ça et là, plantées,
De part et d'autre d'un chemin pierré.
Ce lieu-dit « sur la fontaine »,
Est d'origine sûrement lointaine,
Car ici, point d'eau, juste un bout de plaine,
Bordé d'acacias et de grands frênes.
Je te vois, quartier juste naissant,
Dont les meilleurs lots sont pris maintenant;
Il en reste un , dont nul ne veut cependant,
Seul, au fond d'un cul de sac peu engageant.
Mais qui voudrait de ce lopin de terre?
Envahi de ronces et recouvert de lierre;
Laissé depuis quand en pareille jachère?
Lui redonner vie , ce serait bien dure galère?
Mais cet endroit me plaît, rêvant à demain;
Du courage, de la volonté, et deux mains,
Je pourrais le rendre accueillant aux humains;
Je ferme les yeux, trace mon chemin.
Le temps a passé; quelques mois plus tard,
Ma maison trône là, plus lumineuse qu'un phare,
Comme une lueur éclairant mon regard,
Flottant « en fontaine » telle un nénuphar.
Mon plan floral attendait, en moi, tout prêt.
Je coupe, arrache, joue de la serpe, et après,
Pioche, pèle, ajoute de la terre, en soustraie;
Un vrai travail de forçat, mais suis prèt.
Peu à peu, ce qui était friche, d'attrait mineur,
Se change en coin plaisant, voir charmeur;
Tapissé d'une verte pelouse parsemée de fleurs,
Mon « domaine » resplendit, j'oublie mon labeur.
Regardez, bonnes- gens, sur quoi j'ai
vue!
Un vallon, au bas duquel serpente paisible ru;
Son nom lui va bien,SEREIN, malgré ses crues;
De cette image, jamais me lasse, plaisir accru.
Année 78 me revient alors en mémoire,
Quand là-bas , au fond , il n'y avait rien à voir;
Pauvre terre, tu dormais vêtue de haillons noirs;
Aujourd'hui, en ton honneur , voici ton histoire.
Pierre
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10 Novembre 2005
Petite Rosée,
De la volière , tu étais sa préférée,
« Sa canarette », petit oiseau bien aimé,
Elle te prenait, tu te laissais caresser,
Petite bête de plumes roses, à câliner.
Tu étais la plus âgée de nos canaris,
Peut-être pas de tous, la plus jolie,
Mais d'Edwige, étais la petite amie;
De toi, elle prenait un soin infini.
Bien au chaud pour passer l'Hiver,
Mamie t'avait rentrée , loin des courants d'air;
Canarette était bien, ça semblait lui plaire,
Mais cela ferait du boulot, jugea Pierre.
Il te reporta vers les tiens, au froid;
Dans ta cage, eut été à l'étroit;
Tes compagnons te firent la fête, je crois;
Je ne pensais pas à mal , ma foi.
J'ai porté à manger ce matin-là,
Au sol,rien d'anormal, point de trépas;
Alors , me relevant, je t'ai trouvé au delà;
« Oh mon dieu , non pas cela! »
La mort , tôt ou tard devait te prendre,
Mais t'a fait souffrir pire que pendre;
Ton petit corps meurtri me ferait rendre !
Trop injuste, ta fin ne fut guère tendre.
A cause de moi, Edwige te pleure;
Moi qui t'aimais, de ce triste sort, suis l'auteur.
Aller à la volière, ne sera plus un bonheur,
Je m'en veux tant, ne voulais pas que tu meurs....
Pierre
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21 Mars 2010
Belle saison,
Comme un chasse-neige , le vent d'hier
Poussait devant lui , en pleine étrave,
Nuages du ciel, et nuées de poussières;
Hum, 'Hiver , ce matin , l'heure est grave .
Pour lui , rude saison , dong , sonne le glas;
Il peut ranger , neige, givre et froidures;
Son frère , le Printemps a bu le dernier verglas;
Je crois, que sereine peut s'éveiller la verdure .
Au coeur des haies , jusque là endormies,
Ça bouge , remue en tous sens; chaque branche
S'anime , joyeux perchoirs où mes petits amis
Gazouillants , sur le froid , prennent revanche.
La pelouse , malingre , aux touffes clairsemées,
Se pare , ça et là de ses premières fleurettes;
Par dix , en bouquets, mauves violettes à bien-aimée;
En chapelets à effeuiller , ravissantes pâquerettes .
Le forsythia en premier , tout jaune,
Fait jaillir en étoiles , l'or de ses boutons;
Le cognassier , de pourpre garnira un trône ,
Où siégeront ces deux-là dans un seul ton.
Au sol aussi , la vie reprend son cours ;
Les « gendarmes » caparaçonnés « de rouge tacheté,
Narguent le lézard alangui en plein jour;
Dans le ciel , plane une crécerelle mouchetée....
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22 janvier
2010
Froidure
Les semaines passent , et l'Hiver s'éternise ,
Comme au temps où le froid mordait ,
De Noël blanc jusqu'à Pâques grises ;
La neige , au pied des jonquilles , s'attardait .
Les mois n'en finissent pas à morte-saison ,
Où l'on guette la suivante , oh Printemps !
Beaux jours tant espérés , à éteindre tisons ,
Allumer Soleil , crier au gel « va-t-en ! »
Aujourd'hui , le vent a nettoyé la plaine ,
Redonnant à la nature sa couleur verte .
Prés , routes et chemins sans mitaines ,
Retrouvent ici herbages, là sinueuses dessertes .
Il fait doux , presque trop même ;
On pourrait se croire tirés d'affaire ;
Mais des cheminées fument , c'est Carême ,
Emportant mes rêves dans l'atmosphère .
Je suis là , n'ose me hasarder dehors ,
Mon pied s'est blessé aux frimas ;
Bien des jours à scruter le ciel , encore
Avant que ne change mon panorama .
Près de chez moi , j'ai vu une cigogne ;
Hélas , par sa présence , n'annonce rien ;
Trois Hivers , qu'elle vit là , sans vergogne ;
Ne craint personne, à moins qu'un vaurien...
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13 Janvier 2010
Duvet froid
Parée d'un blanc manteau de zibeline ,
Dame-Nature offre à nos yeux rêveurs,
Une toile immaculée , parsemée de collines,
Hérissée ça et là d'arbres tristes en pleurs .
Ployant sous le poids de l'épaisse couche ,
Le Saule penche à se rompre vers le ruisseau .
Buisson de ronces , doux comme laine , louche
Vers l'onde folle clapotant en son berceau .
Étalée , comme saupoudrée par divine main ;
La nuit , quand oeuvre maître-boulanger ,
La neige dévoile alors , le lendemain ,
Immense galette au sucre/flocons mélangé.
Aux premiers rayons d'un pâle Soleil ,
Nuées de Mésanges , la mangeoire assaillent ,
Picorant gras saindoux , croquant baie vermeille ;
Et bientôt , gentil Rouge-Gorge , montre son poitrail .
Non loin de là , se cache « gros matou »,
Prêt à fondre sur ces boules de plumes;
On voit bien au sol , leurs petites traces , partout,
Empreintes éphémères , vouées à une image posthume.
Passent les heures aux
chaumières engourdies ,
Que les cheminées animent d'un fier panache ;
Le soir tombe ,et revêt son habit de Dandy,
Pour briller de mille étoiles , en une divine gouache.
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Septembre 1993
Maman
L'église , ce jour-là ressemble à une chapelle ;
Elle a l'air si petite , pleine à ras-bord ;
On se serre à l'intérieur , et dehors près de la stèle ;
Et nous , sommes réunis à l'avant , par bâbord .
La haute nef nous accueille dans cette galère ,
Où nous allons souffrir ensemble , à l'unisson ;
Aller en avant , ne pas se retourner sur ce parterre ,
De gens t'aimant , transis du même frisson .
Tu es là , Maman près de nous , encore une heure ,
Avant le grand voyage qui ne verra ton retour .
Je suis si triste , et pourtant , point ne pleure ;
L'émotion m'étreint , j'ai le coeur si lourd.
Je ferme les yeux , pense à toi Édith , grande Dame ;
Te revois , souriante , malgré ce pancréas maudit .
Image d'une Mère chérie , héroïne d'un drame ,
Où le mal torture , et toi , jamais rien , ne dis .
Le prêtre s'approche , priant , et encense ta dépouille,
Ça sent bon , me rappelle les vêpres d'autrefois ;
On chante partout , et même le glas se débrouille ,
Pour battre la mesure , de tant de ferveur , tant de foi.
Mais pour toi , si fervente , s'achève la dernière messe ;
Quatre hommes blêmes te cernent , et lèvent ton cercueil ;
Sur ton passage , le moindre regard se baisse ;
Frères et soeurs t'accompagnons , portant le deuil .
Seize ans ont coulé, et je me repasse chaque image ,
Là , alors que je tente vainement de m'endormir ;
Maman , tous les jours , tu me manques , sur ton nuage ;
Et dans ma tête , de toi se bousculent les souvenirs .
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14 Décembre 2009
Cibiche ,
Tu peux essayer de me charmer ,
Mais suis du « soir », alors ce matin ,
Seul mon bol de café est bien armé ,
Pour qu'à lui, je succombe, d'instinct .
Si tout se déroule bien, jusqu'à ce soir ,
Je passerai , hautain, devant ton paquet ;
Mais quand l'horizon se fera noir,
Je t'approcherai, et allumerai mon briquet .
Petite tige de huit, fourrée d'herbe à nicot
A consumer, avide, en coin de bouche;
Pour ne rien perdre, tirer sur toi, franco ,
Jusqu'à la dernière volute, ultime cartouche .
Tu es mon amie, quand de moi , je doute ;
Mon réconfort, lorsque la peine m'étreint .
Je te hais pourtant, alors qu'à toi, me shoote,
Et qu'en soulantes bouffées, s'évapore l'entrain.
Humphrey Bogart ne pouvait se passer de toi,
Et inspira bien des « gueules » de cinéma ;
Même l'Abbé Pierre, aidant les « sans toit »,
En cet Hiver 54, te fumait aux grands frimas.
On te chasse, te bannit, te proscrit tel Satan ,
Mais moi, je t'aime bien, petite cigarette .
Quand tu m'emmène au paradis, un instant ,
Je donne mes yeux aux étoiles, et la vie s'arrête...
Pierre
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07 Aout 2009
« Lou Cigalou »
Le vent d'ici , c'est le Mistral , on l'entend ,
Qui rythme le temps à coup de bourrasques ;
Il s'élance et se rue , puis se détend ;
Court répit , se tapit , puis jette le masque ,
Les cigales , jamais ne se taisent , jusqu'au soir ;
Et le Mistral repart , couvrant à peine leur chant ;
On les croit ici , dans ce cyprès vert presque noir ;
Mais la « bébète » se cache ailleurs , partout au champ ,
Ondoyant au-dessus des tuiles romanes,
Les branches du grand platane gesticulent,
Jouant une symphonie pour mélomanes,
Qu'Eole , grand-maître de musique, articule,
3 siècles au moins que tu pousses là ,
Avoir ce tronc plus gros qu'un baobab ;
Orné d'une couronne feuillue vers l'au-delà ,
Tu m'apparais , Oh Majesté , tel un vrai nabab ,
L'azur du ciel , peu à peu se moutonne ;
Le soleil au loin , derrière l'horizon , a disparu ;
la douceur prend place , et au mas se cantonne ;
L'océan d'étoiles , dans la nuit , m'emporte dans sa crue
,
Maintenant , la nature entre en silence ,
Se prépare à passer , tranquille , une bonne nuit ;
J'écoute s'éteindre bientôt , douce romance
D'un jour qui s'en va ; le clocher sonne minuit,,,,,
§§§§§§§§§§§§§§§
C'est au cours de nos vacances
2009 que nous passâmes un séjour très agréable dans le Vaucluse
, au sein d'un gîte tenu par Mme, et Mr, Grollier , oû nous connûmes
l'enchantement ,L'endroit m'inspira une petite fable que je leur dédie
ci-dessus ,
A notre départ de cet Eden , je leur fis le compliment ci-après,
A nos hôtes ,
Cadre enchanteur , ce « Lou Cigalou » ;
Ravit les sens , donne plein d'envies ,
D'un tel endroit , à faire des jaloux ,
Difficile de fuir , et continuer la vie ,
Merci pour cette tranche de bonheur ,
Ce déjeuner royal servi par vous madame ;
Très bien Monsieur , pour si belle demeure ;
Bravo à tous deux , partons à grand dam ,
Edwige et Pierre
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Face au mur
A nous-deux , Ventoux , suis à tes pieds ,
Et m'imagine cycliste un bref instant ,
D'entrée , la côte élimine l'estropié ,
Deux jambes s'imposent nonobstant ,
Et ça monte sur cette pente rôtie ;
Et ça grimpe sans le moindre faux-plat ;
Le bitume déroule son ruban , petit à petit ;
L'asphalte fait des bulles , colle au plat ,
Pas de lignes droites , que des courbes ;
Quelques segments assassins qui fusillent ;
Epingles à cheveux s'étirant en boucles fourbes ,
Jusqu'à tuer la voix qui s'égosille ,
De loin , on croirait tes flans enneigés ,
Près du sommet , aux derniers méandres noirs ;
Mais ce n'est qu'un mirage , au regard piégé ;
Point de manteau blanc , juste un châle dérisoire ,
Ultime effort avant de fouler cet espace lunaire ,
A la Mer de tranquillité clapotant de cailloux ;
Ici , plus rien ne pousse , n'exulte , à part
la pierre ,
Je t'ai vaincu , et avance tremblant , sur toi , Ventoux ,
Pierre
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Pour mes deux collègues
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Noël approche, sapin illuminé, et son merveilleux Papa
Mais ce n'est pas lui qu'en ce jour, j'aimerais qu'on fêta;
En effet, chaque 25 novembre, on dansait, à son bras la
polka,
Vous savez, ce joli brin de femme, toujours célibataire,
ravissante Nana.
Au temps jadis, on disait, parlant d'elle,
« Pas encore mariée » aux dernières nouvelles
Qu'elle fut très laide, ou alors fort belle,
Attendait-elle un Prince, la Damoiselle?
Aujourd'hui, l'expression paraît désuette,
Car fille ne grelotte plus sous la couette,
Et garçon réchauffe, partage la vie de Minette,
Que même à 25 ans, on appelle alors Catherinette.
Nous avons la chance ici, d'en compter deux,
Plus mignonne l'une que l'autre, à damner Dieu
Mais on ne touche pas, tout juste avec les yeux;
L'espiègle Maud, la sage Coralie, ah mes aïeux!
Nous avons voulu illustrer ce moment par un gentil tableau,
Que les décoratrices ci-présentes montèrent en sombrero
Un reflet de vos us et coutumes, plaisirs, passions, menus
défauts
Mesdemoiselles, nous vous disons
Bonne fête et Chapeau !
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A ma fille
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Déja un quart de siècle s'est écoulé,
depuis ce jour si froid où tu es née ;
On t'avait bien couverte, emmitouflée,
De peur que Bébé ne soit gelé.
Aujourd'hui, bien que tu sois femme,
Pour toi, brûle toujours ma flamme ;
Ma fille de coeur, une petite Dame ;
De mon jeu l'atout, de ma joie le sésame.
Papa peut-il encore dire " je t'aime" ?
Comme au temps de mes contines aux divers thèmes ;
Le soir assis près de ton lit, parfois l'âme blême,
Mais si épris de toi, le sens de ma vie même.
Je voudrais pouvoir remonter le cours du temps,
Pour profiter plus de toi, ne perdre aucun instant ;
Etre bien plus gentil, j'étais parfois méchant ;
T'offrir tout ce que tu n'eus pas, de bons moments.
Novembre m'honore toujours du titre de Père,
Rôle à jouer pour le plaisir, sans salaire,
Ne serait-ce que pour interpréter ce petit air,
Comme au temps des câlins, Bon anniversaire.
Papa
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Vieillesse .....
|
Nous voici à présent tous les deux,
A vouloir vivre encore très vieux,
Il n'en tiendra alors qu'à Dieux,
Un jour, de nous rappeler aux cieux.
Elle est derrière nous notre jeunesse,
Loin le temps, où à grand messe,
Devant témoin, je te faisais promesse,
Que jamais, mon Amour pour toi ne cesse.
Nous avons eu de beaux enfants,
Les voilà aujourd'hui devenus grands,
Oublié le temps de nos tourments,
On n'y pense plus maintenant.
J'aime t'entendre appeler "Grand mère",
Moi, c'est "Pépé", en souvenir de mon père,
Viennent encore plein d'anniversaires,
De nos tous petits , à nous si chers.
Nous prenons, comme on dit, de l'âge,
L'argent de nos cheveux en est le gage,
Mais en avant, frayons nous le passage,
Suivons notre étoile, tels les mages.
Pourtant, je sais bien qu'un de nous partira,
Ainsi le veut la vie, c'est comme ça,
Bien du courage alors il faudra,
Mais le feu brûlant en nous, jamais ne mourra.
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Un 24 décembre de 2006
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Comme venu de Laponie, le froid est là.
Ce jour d'hiver, nous mordant de ses frimas;
Dernières heures avant sa venue de l'au delà,
Père Noèl vieillard barbu, gentil Papa.
La neige manque, pourtant tout est blanc,
De la pelouse aux arbres jusqu'aux jeunes plants;
Même les barbelés s'ornent de givre, faisant semblant,
De paraître aimables, doux au toucher des gants.
La nature s'est faite belle pour l'occasion,
Et même endormie, au soleil
Ses plus infimes parures, aux branches sont légions;
Elle doit ce soir resplendir, pour entrer en religion.
Fier Epicéa, tu es seul maintenant pour veiller
Sur le petit vallon, où coule le entortillé
Entre buissons
Il semble bien assoupi ton village au creux de la vallée.
Une petite mésange vole jusqu'à mangeoire,
Pour y venir picorer vite, quelques graines noires;
D'autres passereaux s'approchent, s'aventurent pour voir,
Egayant le décor de teintes bleues, rouges, ivoires.
Même la brune noyant le ciel sans soleil,
Se fait peintre de coton, à nul autre pareil
Effaçant câbles et pylônes de ce monde de merveilles,
Pour ne laisser qu'une « Hamilton Photo » en veille.
Pâle lumière du jour bientôt va s'éteindre,
Cédant la place à la nuit, aux étoiles à repeindre;
Papa-Noël, enfin tu pourras venir, sembler feindre
La froidure, et chercher une cheminée à atteindre...
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Carmen, Maman s'appelait ; clouée
sur un lit d'Hôpital, un 4 septembre, la mort nous la reprit.
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Par cette belle journée d'été,
Là-haut vous en êtes allée,
Rejoindre Francis votre bien-aimé,
Nous laissant seuls, abandonnés.
Dans cette chambre vide un instant,
Vous avez fermé vos yeux aux gens,
Qui vous veillaient, parents, enfants,
Pour partir loin d'eux vers le néant.
Le ciel, qui vous accueillera désormais
Saura, juste retour, vous rendre en paix,
Après tant de souffrances, sinistres méfaits,
Prions Dieu que ce soit à tout jamais.
Que votre vie dans l'au-delà soit douce,
Au milieu des étoiles et sa grande Ourse;
Bien au chaud, même par une lune rousse,
Buvant l'eau de lumière, intarissable source.
Nous voudrions, en levant les yeux dans la nuit
Oublier vos tourments et cette santé qui avait fui
Chasser de nos regards votre pauvre visage et puis,
Tant de jours perdus, trop de bonheur enfui.
Aujourd'hui à vos côtés, tous ici nous pleurons,
Au moment de vous mettre en terre, là au fond,
Refermer cette tourbe telle une chape de plomb;
« Ecoutez le flot des larmes, notre chagrin profond ».
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Hymne à la nature....
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Sur ce chemin pierreux, lentement j’avance,
Je regarde où mes pas se posent, en cadence,
Ma chienne trottine à ma droite, elle danse,
La queue en panache, bat la mesure en silence.
Seule la bise qui souffle et cingle mon visage,
Fait un peu de bruit, et étouffe le cri, au passage
D’étourneaux en nuée, jaillis d’un bocage,
Je marche au rythme de Câline, docile et sage.
Tels de gigantesques damiers, les champs s’étalent,
Leurs terres nues offrent aux corbeaux, repas bien
frugal,
Blés, orges, avoines dorment tous, point de rival,
Le vent tourbillonnant, de la plaine mène le bal.
Le sentier se fait petit au passage du grand noyer,
Avant de descendre au milieu des prés,
Où pousse encore un peu d’herbe à brouter,
Pâles pâturages clos de maigres barbelés.
Une pente douce m’entraîne au fond du vallon,
Meurtrie d’ornières profondes, sûrement un camion,
J’oublie son chauffeur, ne vois que la nature au
fond,
Qui se profile à cent mètres, bout de l’horizon.
Pénétrant la forêt, univers de jeunes frères,
Je pense à ces grands bois d’avant, d’une autre veine,
Bons à abattre, condamnés à la même peine,
Tronçonnés l’un après l’autre, comme à la chaîne.
« Vous avez seize ans », je murmure en passant,
Aux frêles arbres trop droits, presque arrogants,
« Vous avez pris ma place, faites vos preuves maintenant,
Et essayez de faire aussi bien que ceux d’avant.
»
J’arrive bientôt au bout de ma promenade,
La bise tue, laisse entendre le bruit d’une cascade,
Petite chute sur la rivière zigzaguant en enfilade,
Serpentant au gré du paysage, ruisselante nomade.
Des monticules de galets patinés par les flots,
Se posent ici, et là comme d’éphémères îlots,
Qu’une crue passagère ravager presque aussitôt ;
« Caillou, bouges, ne fais que rouler, c’est ton
lot. »
Sur tes méandres, onde douce, les arbres se penchent,
Leurs branches se tordent jusqu’à toi, se tendent,
Telles un arc géant qu’un imaginaire chasseur bande.
« Sers leur un peu à boire, donnes toi en offrande.
»
Au passage d’un saut, tu te fais tumultueuse,
Tes vaguelettes alors bien sages, se font rageuses,
Mini Niagaras quelques instants d’eaux impétueuses,
Tu voulais passer en force l’obstacle, rendue furieuse.
Mais cela ne dure pas, colère passagère,
Tu retrouves ton calme bien vite, comme naguère,
Pour, en gentils clapotis, couler doucement, pépère,
C’est comme cela, tranquille, que je te préfère.
Ton cours à présent, est apaisé, limpide,
Il s’étend à l’ouest, recouvre un grand trou avide,
De toi, qu’il remplit jusqu’au plus petit vide,
Ta surface ne bouge presque plus, à peine une ride.
En te regardant, je songe à mes souvenirs,
Heureux ; balades, baignades, pêches, rires,
Plus gris ; des moments passés là, à pleurer mon
devenir,
A me jeter dans toi, et d’avec la vie, en finir.
Mais tu me montres l’exemple, à l’image de cette
souche,
Qui tombe dans ton lit, en travers de toi se couche,
Alors, tu cherches ton chemin, point ne t’effarouches,
Ne stagnes pas, fonces, rejaillis, sors de la touche.
« Câline, et si nous songions à notre retour ?
Je sais, on est bien là, on reviendra un jour,
Nous étions simplement venus dire à la Seille, Bonjour
!
De ce coin charmant, je te montrerai les mille atours.
»
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Hommage à mon frère
En un retour en arrière
Epoque belle que celle de notre jeunesse
Et un peu plus tard ...
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Je voudrais vous entretenir d’une perle rare
Genre humain, non bijou fruit du hasard
Comme un trésor étincelant tel un phare
Dans la constellation de ma vie, étoile de
mon regard.
Frère de son état, de moi le préféré
Jean Jacques, complice de mes jeunes années
Compagnon de mes jeux parfois insensés
Mon ami de toujours, jusque dans l’adversité.
Me souvenir des bons moments à Montmorot
Quand maman te cherchait avec Pierrot
Sous le pont de la vallière, dans le ruisseau
Ou plus loin même, au Mont Poutot.
Tu étais véritable maître chasseur de rats
Et quand le silence se faisait jusqu’en bas,
On entamait des recherches dans les gravats
Pour exhiber fièrement nos trophées à bout
de bras.
On en profitait pour explorer notre territoire
En quête de merveilleux objets, tels que l’ivoire
Des pièces de monnaie jetées là par désespoir
Ou simplement des lampes à casser, un miroir.
On aimait bien aussi le cimetière
C’est là que se doraient les lézards verts
Sur les grands caveaux envahis par le lierre
On les surprenait à la fronde, à revers.
On gagnait quelques sous en jouant les patiers
On remplissait la remorque de vieux papiers
Qu’on avait collecté dans tout le quartier
Pour les vendre en ville contre quelques deniers.
Plus grands, on aimait la même musique
Pink Floyd, led Zeppelin qu’on écoutait en
disques,
Sur le Teppaz, on chauffait à blanc la boutique
Au pavillon bleu, c’était alors psychédélique.
Me rappeler ces bons moments d’antan
Pour les mêler à ceux des sombres tourments
Où l’on perd nos êtres chers, parents aimant,
Quand la vie nous joue de sales tours, cuisants.
Savoir qu’il n’est de plus fort lien
Que celui d’un frère, comme doigt d’une main
Qui se tend pour franchir mauvais chemins
Et passer de l’autre côté, où ça ira bien.
Je voudrais devant vous, lui dire merci,
Pour nos jeux d’enfants où nous avons ri,
Pour m’avoir soutenu, quand dans ma tête, il
faisait gris
Pour m’avoir donné la chance d’être de sa fratrie.
Plaise au ciel d’égrener encore bien des saisons
Afin de glaner ensemble bien des joies et satisfactions
Je lui recommande plus particulièrement d’épargner
cette maison
Où bat ton c½ur Petit frère, et Maryse ta tendre
passion.
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A plus tard pour d'autres visions poétiques
...
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